L'acheteur public (AP) gère les acquisitions de services et de biens au nom d'une institution publique. Ce spécialiste des marchés publics possède d'importantes compétences dans les domaines administratif, commercial et juridique. Élément clé d'une stratégie d'achat au service de l'intérêt général, il dispose d'opportunités d'insertion professionnelle dans l'ensemble des fonctions publiques d'État.
Acheteur public : au cœur de la commande publique
L'acheteur public a pour mission principale de conclure des marchés publics, qu'il s'agisse de l'achat de fournitures et de prestations de services ou encore du lancement de travaux. Généralement rattaché à une autorité fonctionnelle, du directeur du contrôle de gestion au directeur juridique, il conseille ses instances dirigeantes en vue de concevoir une stratégie d'achat conforme aux objectifs et aux intérêts de son organisme. Aussi appelé acheteur du secteur public ou responsable de service marchés, ce spécialiste de la commande publique est alors responsable de l'élaboration d'appels d'offres comme du choix des fournisseurs les mieux adaptés aux besoins internes de sa structure. Il supervise également le suivi administratif, budgétaire et juridique des achats.
En quoi consistent les missions de l'acheteur public ?
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Définition des besoins
Avant tout projet d'acquisition, l'acheteur public se concerte avec son commanditaire pour en définir les exigences structurelles. Il formalise ces éléments techniques et fonctionnels dans un cahier des charges, sur la base duquel il cible le marché correspondant à ses attentes et détermine quelle procédure de marché appliquer. Il délimite également les critères de sélection des fournisseurs, établissant des objectifs tant qualitatifs que quantitatifs. De même, trouver le bon fournisseur suppose d'identifier les supports de sourcing appropriés (base interne, centrale d'achats, portails, etc.). Avant de lancer une consultation, l'acheteur public en spécifie enfin les conditions contractuelles et dégage un argumentaire de négociation.
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Négociation commerciale
Au terme d'une première phase d'analyse, l'acheteur public entame un processus de consultation des fournisseurs. Il rassemble l'ensemble des documents juridiques nécessaires au lancement d'un appel d'offres, allant du cahier des charges fonctionnel (CdCF) au cahier des clauses administratives générales (CCAG). C'est ensuite à lui de collecter les dossiers de candidature et d'évaluer leur pertinence au regard d'indicateurs tels que la solidité financière ou encore le positionnement sur le marché. Par le biais d'entretiens et de comités, il approfondit chaque proposition afin de peaufiner sa tactique de négociation de conditions commerciales profitables (délais de livraison, modalités de paiement, prix, etc.). Sitôt son choix arrêté, il en notifie le fournisseur sélectionné, mais aussi les candidats non retenus.
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Suivi et veille
La mission de l'acheteur public ne s'achève pas une fois le marché finalisé, car il préside également à sa bonne exécution. Veiller au respect des termes contractuels et des contraintes calendaires lui permet d'ailleurs d'intervenir en cas de litige ou d'incident, voire de détecter tout risque de dysfonctionnement. Il informe alors régulièrement sa hiérarchie au travers de reportings, tout en collaborant étroitement avec son service comptabilité en matière de suivi budgétaire et de contrôle de la facturation. En parallèle, l'acheteur demeure vigilant vis-à-vis de son secteur en menant par exemple une veille de son domaine d'activité ou en effectuant une revue annuelle des fournisseurs.
Quelles compétences et qualités mobilise l'acheteur public ?
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Savoir-faire de l'acheteur public
Exercer la profession d'acheteur public suppose d'abord de maîtriser toutes les subtilités du droit de la commande publique. Connaissant le code des marchés publics sur le bout des doigts, l'acheteur du service public maîtrise aussi le droit européen et les techniques rédactionnelles juridiques. Il s'approprie également les règles de déontologie propres à son secteur d'intervention. Outre son bagage juridique, l'acheteur public s'avère un expert en ingénierie d'achats. Ses connaissances commerciales et économiques lui servent aussi bien à échafauder une cartographie des achats qu'à conduire des négociations. Il met alors ses talents de gestionnaire administratif et budgétaire au service de son organisme pour piloter le suivi des commandes, maniant ce faisant applications informatiques et outils bureautiques.
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Savoir-être de l'acheteur public
L'acheteur public jongle entre appels d'offres, démarches commerciales et missions de conseil avec rigueur et organisation. Un esprit analytique et mathématique s'avère d'ailleurs précieux au moment de manipuler quantité de données chiffrées. Au contact de multiples fournisseurs et collaborateurs internes, l'acheteur public sait se montrer ouvert au dialogue sans pour autant perdre en sens aiguisé de la négociation. Lorsqu'il ne mène pas à bien ses tâches en toute indépendance, ses qualités relationnelles lui permettent de travailler efficacement au sein d'une équipe. Compte tenu de la nature confidentielle, voire sensible, des projets qu'il pilote, il fait enfin preuve d'une grande discrétion.
Quelles études envisager pour devenir acheteur public ?
Un diplôme de niveau bac+3 est le minimum requis pour prétendre à un poste d'acheteur public. À l'université, une licence axée sur le droit public offre un tremplin vers ce métier. Cependant, les candidats issus d'instituts d'études politiques ou d'écoles de commerce sont souvent privilégiés par les employeurs. Plusieurs écoles supérieures de commerce disposent de filières dédiées au management des entités publiques ou des achats. Des mastères de niveau bac+5 incluent souvent des stages en entreprises partenaires. Certains établissements proposent également des formations en alternance, soit une approche avantageuse pour un poste requérant fréquemment une expérience professionnelle antérieure.
Où l'acheteur public dispose-t-il de débouchés ?
L'acheteur public peut s'insérer dans la fonction publique d'État, territoriale ou hospitalière. Concrètement, il lui est ainsi possible de travailler au sein d'une structure intercommunale, d'un établissement hospitalier ou encore d'une entité régionale. Les enjeux de sa fonction varient selon son domaine. Ainsi, l'acheteur public en milieu hospitalier agit au plus près du personnel soignant et des spécialistes médicaux. Au cœur d'une collectivité territoriale, il endosse un rôle de responsable de la commande publique.
Rémunération et évolution professionnelle
Le salaire moyen d'un acheteur public s'élève à environ 41 000 € bruts annuels, parts fixes et variables cumulées. En cours de carrière, un profil expérimenté a la possibilité d'évoluer vers des postes de responsable des achats et approvisionnements ou de responsable sourcing. Son expertise en matière de marchés publics lui permet également de bifurquer vers l'acquisition de services intellectuels.
L'acheteur public orchestre la stratégie d'acquisition et de gestion de services et biens indispensables au fonctionnement pérenne de son organisme. Pour vous préparer à briguer ce poste, l'ESGCI vous propose un mastère en management des achats. Ce parcours de spécialisation s'articule autour de fondamentaux théoriques clés comme le management de la performance ou encore la planification d'un cycle d'achat. Des stages professionnalisants mettent alors vos connaissances à l'épreuve des réalités de terrain afin de renforcer votre employabilité.
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